Cotiser plus pour gagner moins?

Cartel intersyndical du personnel de l’Etat et du secteur subventionné

Vous l’avez peut-être lu dans la presse, le conseil d’état a enfin annoncé son plan: une capitalisation de la CPEG à 80% afin d’être en conformité avec le droit fédéral, en échange du passage de la primauté de prestations à la primauté de cotisations. Les employés doivent maintenant se positionner sur cette proposition. Il s’agit donc de bien comprendre les enjeux.

Créée en 2013, la CPEG rassemble les caisses CIA et CEH avec des accords qui doivent offrir un équilibre à long terme. Après 5 années d’âpres discussion et négociations, les rapports de force politiques et syndicaux produisent les résultats suivants:

  • Diminution moyenne de 12% de rente Augmentation progressive des cotisations à 27% (1/3 employés – 2/3 employeur);
  • Un apport direct en capital de 800 millions par l’employeur (pour participer à corriger les déséquilibres de financement de la CIA et CEH).

Les conditions d’assurance de la CPEG se caractérisent par:

  • Une rente de 60% du dernier salaire assuré après 40 ans de cotisation (auparavant: 75% après 38 ans de cotisation pour CIA et 37,5 ans pour CEH);
  • Retraite pleine à 64 ans (inchangé), avancée de 3 ans pour les employés avec un travail considéré comme pénible (8’000 employés concernés – nouvelle disposition).

Les assurés supportent à raison de 55% ces conditions de financement contre 45% pour l’employeur (hausse des cotisations, baisse des prestations)

Alors que les accords devaient offrir un équilibre à long terme, les données ont changé seulement 4 ans plus tard: à l’apport de 800 millions de 2013, jugé déjà insuffisant à l’époque, il manque 1 milliards pour correspondre au chemin de croissance pour la capitalisation.

L’âge de retraite est reculé d’une année pour toutes et tous. Pour les métiers dits « pénibles », il faut supporter une année supplémentaire d’horaires irréguliers, de charges lourdes ou matériaux nocifs à supporter. Ces métiers sont aussi souvent les moins bien payés.

Les propositions faites alourdissent la charge de capitalisation portée par les employés, sans toucher pour l’instant à celle de l’employeurEtat, alors que le plan 2013 est déjà déséquilibré en défaveur des employés.

Restez informé-e et rejoignez-nous à la prochaine Assemblée du personnel, le jeudi 4 mai à la salle du Palladium, à 20h.